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Appel à communication
Appel à communication Colloque Espace, Métaphore et Traduction ESMET
21-22 mai 2024 École normale supérieure 45 rue d’Ulm, Paris
PDF : Appel à Communications La sémantique de l'espace cherche à décrire comment les notions spatiales sont encodées dans la structure des langues, ou inversement comment les langues réfèrent à l’espace. Cette double perspective est au cœur du débat sur le relativisme linguistique qui suggère que la façon dont nous parlons (i.e. les structures et les catégories de notre langue) influencent la façon dont nous conceptualisons le monde, ce qui impliquerait que chaque langue incarne une vision du monde particulière (cf. hypothèse Sapir-Whorf, Gumperz et Levinson 1996). Différentes versions du relativisme linguistique existent. Quelle que soit la position adoptée, il est important de reconnaître le lien important entre la langue, la culture et la cognition. L’expression de l’espace est un domaine privilégié pour observer ces liens. On pourrait considérer que la sémantique de l’espace se consacre à l'étude des formes et des structures linguistiques qui réfèrent à l'espace. Cette définition est toutefois trop restrictive car les expressions spatiales dans la langue ne renvoient pas toujours à des référents spatiaux stricto-sensu. Il est en effet fréquent que la langue utilise des termes spatiaux pour désigner des mondes non spatiaux ou du moins plus abstraits. Le domaine spatial, souvent assimilé au physique/concret, est très communément utilisé comme domaine source pour structurer un domaine cible plus abstrait. Considérons par exemple le mouvement : on peut aisément conceptualiser une entité se déplaçant dans un domaine conceptuel par rapport à un repère abstrait (une idée m’a traversé l’esprit, telle action en bourse a chuté de trois points, l’entreprise a atteint ses objectifs ou, dans un registre plus littéraire Dans l'ombre de l'alcôve où la trahison rampe (...)[1]. Toutes les catégories grammaticales se prêtent à ce jeu de la métaphore spatiale : les noms d’espace comme le chemin, l’espace, le fond se trouvent aisément dans des expressions figurées comme le chemin d’initiation, en l’espace de quelques mois, le fond de ma pensée) ; les verbes (la marée monte/ la colère monte), les prépositions (dans la maison/ dans l’urgence), les adverbes (ailleurs > par ailleurs), les adjectifs (on pourra parlerd’une muraille épaisse, mais aussi, d’une soupe épaisse, d’une barbe épaisse, d’une atmosphère épaisse, d’un sommeil épais)[2], et certains morphèmes (sur-, sous-, etc.) qui peuvent endosser des valeurs spatiales (survêtement, sous-main, soucoupe) comme non spatiales, exprimant par exemple l’excès (surchauffer, surabonder, surdoser), ou la subordination (sous-préfet), la subdivision (sous-genre), le degré inférieur (sous-art), l’insuffisance (sous-alimenté)[3]. Toutes les catégories sont donc susceptibles de déclencher la compréhension d’un domaine d’expérience dans les termes d’une autre domaine d’expérience[4], comme illustré dans nombre des exemples précités. La métaphore peut être abordée de multiples façons. Ricœur (1975) distingue deux approches de la métaphore, la théorie de la métaphore-énoncé et la théorie de la métaphore-mot. Il évoque cette opposition dans l’introduction de son ouvrage, La métaphore vive : « Le point de vue sémantique et le point de vue rhétorique ne commencent à se différencier que lorsque la métaphore est replacée dans le cadre de la phrase et traitée non plus comme un cas de dénomination déviante, mais de prédication impertinente ». (Ricœur 1975 :8) Le point de vue rhétorique prend le mot (ou le nom) comme unité de référence. Le mécanisme de la métaphore est alors vu comme une substitution de mot, une figure définie comme « trope par ressemblance » (Fontanier 1977), ce qui suppose un déplacement ou une extension du sens des mots. On peut alors remplacer une expression littérale par une expression métaphorique, qui serait saisie comme déviante (cf. Kleiber 1994). Cette approche a tendance à réduire la métaphore à un simple ornement linguistique. La théorie de la métaphore-énoncé (ou point de vue sémantique) fait quant à elle référence à la linguistique de la phrase et du discours (cf. Benveniste 1966). Elle est plus complexe, et va au-delà de la simple substitution de mots. Elle implique une transformation conceptuelle qui s’opère au niveau de la prédication[5] et fonctionne par le biais d'une tension entre deux pôles : la ressemblance (analogie) et la dissemblance (l'écart entre les termes comparés). C’est la recherche de similitudes partielles entre des éléments distincts et leur combinaison créative qui permet de générer de nouvelles significations. Ainsi, la ressemblance est le moteur de la métaphore, tandis que la dissemblance est ce qui la rend suggestive et expressive ou « impertinente ». Il est ainsi montré que les métaphores ne sont pas de simples ornements du discours, mais des outils fondamentaux pour élargir et enrichir la signification en reliant des domaines de sens distincts. Elles contribuent à la compréhension du monde en permettant aux locuteurs de relier des concepts abstraits à des expériences concrètes et familières. Cette opposition concret/ abstrait soulève cependant de nombreux problèmes. D’un point de vue linguistique, il est manifestement difficile d’associer des critères formels qui manifesteraient l’usage spatial et non spatial des différentes expressions. D’un point de vue ontologique, il est également malaisé d’établir une coupure claire entre les deux natures, concrète ou abstraite des référents. Si la coupure entre abstrait et concret est délicate, une autre distinction, orthogonale en quelque sorte, structure l’étude des métaphores. Il est important de distinguer deux pôles : celui des métaphores conventionnalisées (catachrèses) et celui des métaphores non conventionnalisées (ou métaphores vives). La question de la traduction qui nous intéresse ici, se pose différemment selon le degré de conventionnalisation des métaphores. Certaines seraient plus universelles que d’autres, parce que plus déterminées par la nature du corps humain (par exemple la verticalité) et de la perception (par exemple la direction du regard). C’est ce qu’on appelle, depuis Lakoff et Johnson (1980), les métaphores conceptuelles (cf. Gibbs 2005,Kövecses 2005, Yu 2008, Clark 1999). Toutefois si on les confronte à la traduction, on se rend compte que leur soi-disant universalité se heurte également à la spécificité des langues. Si l’emploi de termes spatiaux pour décrire des réalités non spatiales tend à l’universalité (Svorou 1994[6]), des variations culturelles apparaissent notamment dans le choix des concept utilisés. Même si certaines métaphores exploitent le même trait (par exemple le support et la stabilité), la variation pourra dépendre du choix de l’élément le plus prototypique pour représenter ce trait. Ainsi on parle du pied de la table en français, mais de la jambe en anglais (the chair leg) et en allemand (das Stuhlbein), et d’autres langues co-lexicalisent le pied et la jambe (cf. François 2008). Ce colloque se veut un lieu d’échange pour examiner les relations entre langue et culture, à travers le biais de la traduction des métaphores et plus particulièrement des métaphores spatiales. Pourquoi l’espace comme point de départ ? Parce que les relations spatiales occupent une place particulière dans les langues. La thèse localiste stipule dans sa version classique que « Les expressions spatiales sont plus fondamentales au plan linguistique, (...), car elles servent de modèle structurel aux autres expressions » (Lyons 1980 : 338). Les débats sur le localisme ont accompagné le développement de la grammaire historique et comparée. Ils se sont à l’origine focalisés sur l’interprétation spatiale des cas (pour détails voir Hjelmslev 1935), des prépositions (Scaliger 1540 ; Harris 1773 [1751]). Au tournant des années 1970 (Anderson 1971, Jackendoff 1983), les relations spatiales ont également servi à décrire les rôles sémantiques dans les structures argumentales. Depuis, les études sur les métaphores se sont multipliées et ont donné lieu à une abondante production dans les perspectives diachronique, cognitive, typologique et computationnelle. La thèse localiste s’est étendue et de nombreuses propriétés grammaticales ou sémantiques ont été décrites en termes spatiaux. Au niveau grammatical par exemple, on s’est intéressé à la description en termes spatiaux de la temporalité, de l’aspect, des modalités, de l’évidentialité ; de même au niveau notionnel, on a examiné comment la spatialisation permet d’exprimer le temps (le printemps arrive), les émotions (la colère monte), la réussite sociale (franchir les échelons), l’organisation sociale (polarité bas/haut) etc. Les relations entre espace, métaphore et traduction soulèvent un ensemble de réflexions que nous proposons de structurer autour des axes ci-dessous. Nous proposons une liste non limitatives de questions
1. Rôle de l'Espace dans les Mécanismes de Changement Sémantique et de Grammaticalisation Quel est le rôle de l’espace dans les mécanismes de changements sémantiques et dans les chaînes de grammaticalisation ? (Fagard et Stosic 2012, Haspelmath 1997, Hopper et Traugott 2003, Heine et Kuteva 2002, Bybee, Perkins et Pagliuca 1994). - Quelle est la place de l’espace dans ces mécanismes de changement sémantique par rapport à d’autres domaines notionnels (comme le temps par exemple)?
- A travers l’étude des métaphores spatiales, certaines dimensions spatiales (par exemple la verticalité) apparaissent-elles plus universelles que d’autres ?
- La métaphore occupe-t-elle une position particulière par rapport aux autres mécanismes de changement sémantique tels que la métonymie, la polysémie, ou la synonymie ?
2. Définir la métaphore La définition de la métaphore repose sur un consensus basé sur les notions de ressemblance, d’analogie et de transfert de traits d’un domaine à l’autre. Cela couvre des réalités différentes allant des métaphores figées (catachrèses) aux métaphores ‘vives’ (pures créations). - La métaphore appartient-elle à la langue ou au discours ?
- Comment identifier la métaphore ?
3. Métaphore et cognition Au-delà de la figure de style, la métaphore est un mécanisme cognitif reposant sur une tension entre les pôles de ressemblance et de dissemblance. - Comment décrire la construction du sens de la métaphore ?
- Quelles sont les relations entre métaphore et embodiment ?
- Comment la métaphore modifie-t-elle la relation entre sens et référence ?
4. Métaphore et traduction Métaphore et traduction : l’espace véhicule des éléments universels mais présente également des variations structurelles confrontant les traducteurs à un paradoxe. (Sato 2015, Dickins 2005, Jensen 2005) - Peut-on traduire la métaphore ?
- Quelle part de liberté pour le traducteur dans la traduction des métaphores ?
- Dans un roman, les structures spatiales peuvent être polyphoniques, quels sont les choix faits par le traducteur par rapport aux différents degrés de lecture présents dans le texte originel ? (ex. un espace géographique peut calquer un espace mental, i.e. Se perdre dans la ville // se perdre dans ses pensées). Nous encourageons des soumissions sur ce vaste sujet. Certaines de ces questions, pourront être croisées et nourries de données diverses en termes de genres, de registres (oralité comprise), d’époques et de langues. Le perspective multilingue pourra être abordée selon différentes méthodologies, de la démarche de la traduction d’un texte, à l’exploration large de corpus parallèles. Le colloque sera organisé sur deux jours, incluant une session étudiante. Un prix sera attribué à la meilleure présentation étudiante lors de la session de clôture.
Modalités de soumission :
Calendrier :
Conférenciers invités : Denis Jamet (Université de Lyon 3, France) Olga Nadvornikova (Unviversité Charles, Prague, Tchéquie) Walter de Mulder (Université d'Anvers, Belgique)
Organisation :
Comité scientifique :
Références indicatives : Anderson, J. M. (1971) The Grammar of Case : Towards a Localistic Theory, Gambridge University Press, Londres et New York. Bellos, D. (2011). Is That a Fish in Your Ear? Translation and the Meaning of Everything. Particular Books. Penguin Books: London. Benveniste, É. (1966). Problèmes de linguistique générale, 1 vol. Les Etudes Philosophiques, 21(3). Black, M. (1954-1955). “Metaphor”, in Proceedings of the Aristotelian Society. New Series, Vol. 55, pp. 273 -294. Bybee, J., Perkins, R. et Pagliuca, W. (1994). The Evolution of Grammar. Tense, Aspect and Modality in the Languages of the World. Chicago : University of Chicago Press. Clark, A. (1999). “An embodied cognitive science?”, in Trends in cognitive sciences, 3(9), pp. 345-351. Dickins, J. (2005). “Two models for metaphor translation”, in Target: International Journal on Translation Studies, 17(2). Fagard, B. et Stosic, D. (2012). « Introduction générale : langue, espace, cognition », CORELA/ Numéros thématiques / Langue, espace, cognition . (disponible en ligne : https://journals.openedition.org/corela/2720) Fontanier, P. (1977/ 1821-1830). Les Figures du discours. Genette G. (Ed). Paris: Flammarion. Fortis, J-M. (2004). « L’espace en linguistique cognitive : problèmes en suspens », in : Langue et espace : retours sur l’approche cognitive. Revue Histoire Epistémologie Language, Tome 26/1, pp.43-88. Fortis, J-M. (2010). « La linguistique cognitive, une trentenaire de vieille souche », in : Grandes voies et chemins de traverse de la sémantique cognitive, Mémoires de la Société Linguistique de Paris, nouvelle série, tome XVIII. Louvain, Paris : Peeters. Fortis, J-M. (2012). “On the History and Speciation of Localism”, présenté à Language, Culture and Mind V, Lisbonne, 26-29 juin 2012, CECC-FCH & Universidade Catolica Portuguesa. Fortis, J-M. et Fagard, B. (2010). “Space in Language”, présenté à Leipzig Summer School on Linguistic Typology (August 14-28, 2010). Gentner, D., Bwodle, B., Wolff, P., et Boronat, C. (2001). “Metaphor is like analogy”, in : Gentner, D., Holyoak, K.J., et Kokinov, B.N. (Eds.), The analogical mind: Perspectives from cognitive science. Cambridge MA, MIT Press, pp. 199-253. Gibbs, R. W. (2005). Embodiment in metaphorical imagination. Grounding cognition: The role of perception and action in memory, language, and thinking, 65, 92. Gumperz, J. J., et Levinson, S. C. (Eds.). (1996). Rethinking linguistic relativity (No. 17). Cambridge University Press. Harris, J. (1773 [1751]). Hermes, a philosophical inquiry concerning universal grammar, 4eme ed., revue et corrigée. Dublin: James Williams. Disponible en ligne : https://archive.org/details/hermesoraphilos00harrgoog/mode/2u Harvey, D. (1990). The Condition of Postmodernity. Oxford: Blackwell Publishers. Haspelmath, M. (1997). From space to time. Munich: Lincom. Heine, B. et Kuteva, T. (2002). World Lexicon of Grammaticalization. Cambridge : Cambridge University Press. Hjelmslev, L. (1935). La Catégorie des cas: étude de grammaire générale. Première partie (Vol. 1). Universitetsforlaget i Aarhus. Holme, R. (2003). “Grammatical metaphor as a cognitive construct”, in : Simon- Vandenbergen, Tavernier et Ravelli Amsterdam studies in the theory and history of linguistic science series 4, pp. 391-416. Hopper, P. J., et Traugott, E. C. (2003). Grammaticalization. Cambridge University Press. Jackendoff, R. (1983). Semantics and Cognition. Cambridge : MIT Press. Jamet. D. (2003). « Les égarements poétiques du discours scientifique ? », in L’ALEPH – Philosophies, Arts, Littératures, ALEPH n11, pp.25-33. Jamet, D. (2003). Traduire la métaphore: ébauche de méthode. In Traductologie, Linguistique et traduction-Actes du colloque international de traductologie. Artois Presses Université. Jamet, D. (2005). « A rose is a rose is (not) a rose : De l'identification métaphorique ? », in Cycnos, Volume 21 n°1, mis en ligne le 25 juillet 2005. URL : http://revel.unice.fr/cycnos/index.html?id=27 Jamet, D. (2009). « Que prédique-t-on dans un énoncé métaphorique? », in Faits de Langues-Les Cahiers. pp. 30-31. Jamet. D. (2011). Le repérage des énoncés métaphoriques : corpus anglais-français. Francis Manzano. Unité et diversité de la linguistique, Université Jean Moulin - Lyon 3. Jensen, A. (2005). “Coping with Metaphor. A cognitive approach to translating metaphor”, in HERMES-Journal of Language and Communication in Business, (35), pp. 183-209. Keysar, B., Yeshayahu, S., Glucksberg, S., et Horton, W. S. (2000). “Conventional language : How metaphorical is it ?”, in : Journal of memory and language, vol.43, pp.576-593. Kleiber, G. (1994). « Métaphore: le problème de la déviance », in Langue française, pp. 35-56. Kleiber, G. (2003). « Item lexical, mots construits et polylexicalité vus sous l’angle de la dénomination », in Syntaxe & sémantique, (1), pp. 31-46. Kleiber, G. (2016). « Du triple sens de MÉTAPHORE », in Langue française, (189), pp. 15-34. Kleiber, G. (2017). « La figure d’un proverbe n’est pas toujours celle d’une métaphore », in Scolia [En ligne], 31|2017, mis en ligne le 09 avril 2019. URL: http://journals.openedition.org/scolia/400 Kleiber, G. (2019). « Une métaphore suit-elle toujours le même chemin? Analyse des expressions idiomatiques et des proverbes métaphoriques », in Langue française, (204), 87-100. Kövecses, Z. (2005). Metaphor in Culture: Universality and Variation. Cambridge: Cambridge University Press. Lakoff, G., et Johnson, M. (1980). Metaphors We Live By. Chicago: University of Chicago Press. Lamiroy, B. (1987). « Les verbes de mouvement emplois figurés et extensions métaphoriques », in L'expression du mouvement, Langue française, n°76. pp. 41-58. Disponible en ligne : https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_1987_num_76_1_4730 Le Draoulec, A. et Stosic, D. (Eds). (2019). Espace et temps : quelles asymétries ? Scolia 33, Presses universitaires de Strabourg. Le Draoulec, A. et Stosic, D. (2022). « Dans trois verres je danse nue" : un "dans" temporel pas comme les autres » in: Moline, E., Velicu, A-M. (Eds.), mETA : modalité, évidentialité, temporalité, aspectualités et autres gourmandises linguistiques. Hommages à Eta Hrubaru. Bucarest. pp. 216-241. Lyons, J. (1980). Sémantique linguistique. Paris: Librairie Larousse. Nádvorníková, O. (2017). « Parallel Corpus in Translation Studies: Analysis of Shifts in the Segmentation of Sentences in the Czech-English-French Part of the InterCorp Parallel Corpus », in Language use and linguistic structure, pp. 445-461. Nádvorníková, O. (2017). « Pièges méthodologiques des corpus parallèles et comment les éviter », in Corela. Cognition, représentation, langage, (HS-21). Ricœur, P. (1975). La métaphore vive. Paris : Seuil. Sato, E. (2015). “Metaphors and translation prisms”, in Theory and Practice in Language Studies, 5(11), pp. 2183-2193. Scaliger, J-C. (1540). De Causis Linguae Latinae. Svorou, S. (1986, May). “On the evolutionary paths of locative expressions”, in Annual Meeting of the Berkeley Linguistics Society (Vol. 12, pp. 515-527). Svorou, S. (1994). The grammar of space. The Grammar of Space, 1-304. Vinay, J-P. et Darbelnet, J. (1958). Stylistique comparée du français et de l’anglais. Paris : Didier. Wälchli, B. (2010). “Similarity semantics and building probabilistic semantic maps from parallel texts”, in Linguistic Discovery, 8(1), 331-371. Whorf, B. L. (1956), Language, Thought and Reality: Selected Writings of Benjamin LeeWhorf. Carroll J. B., (Ed), Boston : The MIT Press. Yu, N. (2008). Metaphor from body and culture. The Cambridge handbook of metaphor and thought, 247, 261. [1] Guérin, C. (1904). Le cœur solitaire, Recueil 4, Mélancolies à Viollis, p. 98. [2] Collocations toutes attestées dans Frantext XXe. Autre exemple : il y a chez Jaurès un épais verbalisme (…). Barrès, M. (1907). 16e cahier « Livre que je veux faire », in Mes Cahiers : t. 5 : 1906-1907, p. 177. [3] Cf. définition de sous- dans Le petit robert. [4] Cf. Lakoff et Johnson (1980). [5] La prédication prototypique support de la métaphore est du type « X est Y ». cf. Lakoff et Johnson (1980), Jamet (2009). [6] Svorou a mis en évidence au moins trois sources principales exploitées dans de nombreuses langues pour forger les expressions grammaticalisées comme nom relationnel, adposition ou cas : source anthropomorphique (le dos de la feuille), zoomorphique (le flan de la montagne), géographique (le pic de la crise). |
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